Jules est daltonien et cela lui cause quelques petits soucis dans la vie de tous les jours. De plus, sa différence stimule les mauvaises langues qui trouvent que si le monde va de travers c’est à cause des personnes qui voient à l’envers.

Un jour, un homme aux belles paroles promet à ces exclus, que sont les daltoniens, d’aller dans un pays fait sur mesure pour ceux-ci : la Daltonie.

Arrivés dans ce nouveau pays, Jules et ses compagnons se rendent compte qu’on leur a menti. La Daltonie est dépourvue de couleurs et ils sont exploités pour assouvir le désir de pouvoir et de colonisation du beau parleur qui veut repeindre le monde en kaki.

Voilà un album aux thèmes forts, la déportation, la guerre, la différence, le daltonisme…, qui les aborde d’une façon tout à fait originale et ce par le biais des couleurs et de la perception de celles-ci.

Métaphore des horreurs du passé, cette histoire s’ouvre, à la fin, sur une touche d’espoir coloré.

Mounié, Didier ; Saillard, Rémi.  L’envers des couleurs. Le vengeur masqué, 2011…

Cet album s’inscrit dans la continuité des deux précédents « la course au gâteau » et « Le grand pique-nique », il nous propose une nouvelle aventure sans texte où l’on retrouve les mêmes personnages.

C’est le grand branle-bas chez les animaux qui préparent une grande fête d’anniversaire pour l’un des petits lapins mais évidemment il y aura beaucoup de péripéties : les enfants font plein de bêtises, le papa devra refaire plusieurs fois le gâteau d’anniversaire,le collier de Madame Cochon a été volé et on s’amuse à mener l’enquête pour le retrouver.

Un album ludique et drôle à souhait qui démarre dès l’image de la couverture. Il y a tellement de scènes à observer que l’on a du plaisir à revenir en arrière pour découvrir de nouveaux éléments qui nous avaient échappé. Les personnages sont extrêmement expressifs, les couleurs gaies, la qualité du dessin magnifique.

Thé Tjong-King. La fête d’anniversaire. Editions Autrement. 2011…

C’est le premier jour des vacances pour la petite Cousa et ses frères ne veulent pas jouer avec elle. Profitant de la sieste de sa grand-mère, Cousa va dans le jardin, trouve un trou dans lequel elle se glisse. Là au bord de la rivière, elle va rencontrer… un ours aussi grand qu’elle est petite. De retour à la maison, Cousa ne racontera rien.

Peu de texte, juste une toute petite phrase sous chaque énorme illustration très simple dans un style épuré. De grands aplats de couleurs verts ou ocres.

Tout cela traduit les émotions et les sensations d’une petite fille qui fait l’apprentissage de la solitude et de l’autonomie. La fin est fine et malicieuse.

Adrien Albert est auteur-illustrateur et signe ici son deuxième album après « Seigneur Lapin », il a également publié un excellent roman à l’humour décalé : « Zélie et les Gazzi ».

Albert, Adrien. Cousa. L’école des loisirs, 2011.…

Tip tap tip tap tip tap… vous reconnaissez ce bruit? C’est celui des doigts qui tapent sur un clavier.

Avec ce livre, les auteurs réinventent l’imagier, ouvrage incontournable que les enfants parcourent avec leurs parents pour apprendre des mots de vocabulaire. Comment? Tout simplement avec l’apport des nouvelles technologies.

Concrètement, avec le livre est fourni un CD-ROM qui installe un logiciel sur ordinateur (MAC ou PC). Une fois le programme lancé, chaque mot tapé s’illustre et prend vie sous nos yeux. Un exemple? Si vous écrivez garçon, vous le verrez apparaître et marcher. Puis, si vous tapez guitare, elle apparaîtra à son tour et l’enfant la prendra pour en jouer.

Vous l’aurez compris, cet ouvrage se destine aux enfants qui apprennent à écrire tout en leur ouvrant les portes de la rédaction sur ordinateur en y apportant un côté ludique appréciable. Voilà qui méritait d’être signalé tant la démarche de cet ouvrage est originale.…