Voici quelques albums pour les enfants de 4 ans ou 5 ans ou plus si affinités !


Le lion et l’oiseau de Marianne Dubuc
Editions La pastèque
Disponible à la Biblio ? (clic)

La canadienne Marianne Dubuc nous revient avec ce bel album qui est une ode à l’amitié et à la solidarité.
Lion – majestueux sans être impérial et doux à la fois – trouve un oiseau blessé dans son jardin. C’est l’automne et ses amis oiseaux continueront leur migration vers le sud sans lui. Mais ce serait oublier Lion qui va réconforter Oiseau en le soignant et en l’accueillant chez lui car « il y a bien assez de place pour nous deux ». On assiste alors avec beaucoup de tendresse à des moments de complicité et de bonheur quotidiens entre les deux amis.
Mais le beau temps revient et l’amitié prendra-t-elle fin ?
La force de cet album réside dans le texte qui dit en peu de mots tellement de choses, le vocabulaire choisi aussi minimal soit-il dit l’essentiel. Les émotions sont fortes : le bonheur d’être ensemble, la capacité à laisser l’autre partir car « C’est la vie », l’absence cruelle et l’espoir qui porte Lion…
L’auteur ose les pages blanches qui symbolisent tantôt la neige et le temps qui passe tantôt le vide de la solitude. Et c’est beau !

 

Issun Bôschi, l’enfant qui n’était pas plus haut qu’un pouce de Icinori
Editions Actes Sud Junior
Disponible à la biblio ? (clic)

Issun Bôschi est un conte traditionnel japonais revisité par Icinori, C’est l’équivalent de Tom Pouce des frères Grimm ou de Kirikou en Afrique. Le tout petit héros rivalisant avec succès avec les plus forts.
Un couple de paysans sans enfant chantent pour se donner du courage : « Nous voulons un petit même s’il est tout petit nous l’aimerons… ». Leur vœu est exaucé et ainsi naît Issun Bôschi pas plus grand qu’un pouce d’enfant. Un jour Issun Bôschi décide de partir à l’aventure avec pour seule arme une aiguille qui lui servira d’épée. Il rencontre un ogre qui possède un maillet magique qui permet d’exaucer n’importe quel souhait. Et comme dans tout conte qui se respecte, Issun Bôschi trouvera l’amour auprès de la fille du seigneur, juste après s’être transformé en un bel homme fort et puissant.
Les illustrations sérigraphiées de cet album sont réalisées en quatre couleurs : le bleu, le jaune, l’orange et le noir.
Tout cela forme un album d’une grande qualité esthétique où se croisent les références à l’art japonais de l’estampe et la modernité du graphisme propres à Icinori.

tom et l'oiseau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tom et l’oiseau de Patrick Lenz
Éditions L’école des loisirs
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La quatrième de couverture nous dit que « Tom est un petit garçon timide, plutôt silencieux. Un jour, au marché, il tombe en arrêt devant un merle en cage. » Aussitôt son père lui achète l’oiseau tant désiré. Le merle est installé dans la chambre de Tom où celui-ci s’en occupe au mieux. Il lui donne les nourritures les plus variées, il lui parle et le sort de sa cage de temps en temps. Pourtant l’oiseau commence à dépérir perdant ses plumes peu à peu.
C’est alors que le merle raconte à Tom le temps où il vivait en liberté dans une nature luxuriante entouré des siens. L’oiseau et l’enfant se comprennent très vite et, malgré son gros chagrin, Tom prend la décision de rendre la liberté à l’oiseau. Mais le merle n’oubliera pas l’enfant !
Cette histoire sans texte est racontée en une série de vignettes où les angles de vue sont multiples. Éloigné, l’auteur zoome sur une vue aérienne de la ville puis du marché. Proche, on est emmené dans la chambre de Tom au plus près de l’oiseau. Les décors que ce soient au marché ou dans la chambre de Tom fourmillent de détails. Un album chargé d’émotions qui nous transmet le message suivant : lorsqu’on aime quelqu’un on le laisse libre de ses actions.
On sort de la lecture de cet album avec regret touché par les larmes de l’enfant mais rassuré par la double page de fin où liberté et amitié se conjuguent.

 


Le premier camping de Nao de Akiko Hayashi
Editions l’école des loisirs
Disponible à la Biblio ? (clic)

Nao est une toute petite fille parmi une bande de copains plus âgés. Tomoko, sa voisine, organise une sortie au camping où sont invités les plus grands. Mais Nao a décidé d’en faire partie malgré les réticences des autres enfants. Et de donner une liste d’arguments pour exclure Nao : les petits ne peuvent pas marcher en portant un gros sac, les petits pleurent pour un rien, et surtout, les petits ont peur du noir !
Nao fait tant et si bien qu’elle partira avec le groupe camper. Et c’est parti pour la grande aventure !
La petite Nao, bien courageuse, est déterminée à montrer à tout le monde qu’elle mérite sa place. Chaque grande étape de cette sortie est évoquée : Nao porte toute seule son gros sac même si c’est avec difficulté, elle ramène la plus grosse branche pour le feu. Viennent la nuit et l’heure des histoires qui font peur…
Pour Nao c’est la découverte de l’autonomie, la difficulté surmontée d’être la plus petite au milieu de plus grands.
On retient de ce bel album la confiance et le respect, Tomoko, symbolisant l’adulte bienveillant, est toujours présente entourant et soutenant Nao dans le chemin vers l’autonomie.


Si tu veux voir une baleine, de Julie Fogliano, illustré par Erine E. Stead
Kaléïdoscope
Disponible à la Biblio ? (clic) 

Cet album magnifique nous dit l’essentiel : l’attente est un voyage… en barque.
Au même titre que l’enfant de ce livre, on a tous rêvé, un jour, de voir une baleine. Et peut-être que vous en rêvez toujours, eh bien suivez les conseils de l’auteur !
Le texte écrit à la deuxième personne interpelle de prime abord ce petit garçon en bonne compagnie d’un chien et par delà le lecteur.
Alors, faîtes ou ne faîtes pas ce que vous dit l’auteur, posez juste le regard sur les jolies choses du quotidien (ces roses dont on réussit à sentir le parfum !) car l’important c’est de s’évader à la faveur de notre imagination.
Ce texte très poétique en vers libres invite à la lecture à haute voix pour un enfant ou plusieurs dans un moment de partage. En effet, la répétition de « Si tu veux voir une baleine » rythme à merveille le texte telle une comptine.
On se laisse porter par la douceur de cet album qui comme le dit la 4e de couverture est vraiment, vraiment indispensable !…

Do it yourself de Noël #6 : Des marques pages en plastique fou

Ca y est !  Les enfants sont en vacances.  Il vous reste encore quelques jours pour fabriquer des petits cadeaux de dernière minute.  Procurez-vous un paquet de feuilles de plastique fou. Et mettez les enfants au travail. Ces marque-pages colorés feront plaisir à toute la famille.

Le plastique fou ?  Il s’agit de feuilles de plastique souple sur lesquelles vous pouvez dessiner ou décalquer un dessin qui vous plaît.  Découpez ensuite la forme.  Passez-la au four et observez la magie : le plastique se tord dans tous les sens, épaissit et devient 7 fois plus petit.   On le trouve dans les magasins de loisirs créatifs.

Noël

 

D’autres idées cadeaux et déco de saison

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Do it yourself de Noël #5 : Un livre tactile

Avec quelques feuilles de carton et différentes matières (papier de verre, feutrine, carton ondulé, …)  créez un livre illustré de formes variées que votre enfant s’amusera à suivre du doigt.  Succès garanti !

L'abécédaire à toucher de Balthazar

 

Plus d’inspiration avec des lettres
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Formes

 

Ou avec des formes
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Et pourquoi pas quelques idées de lectures de littérature jeunesse pour finir l’année en beauté ?

« Calpurnia » par Jacqueline Kellycalpurnia

Loin, très loin de toute cette vogue de littérature dite « dystopique » (voir la série « Hunger games »), Calpurnia, 11 ans, vit seule fille au milieu de ses 6 frères, ses parents et son grand-père dans une ferme. Nous sommes à l’aube du 20e siècle et les droits des femmes sont loin d’être évoqués.

Calpurnia se pose beaucoup de questions sur les animaux. Par exemple, pourquoi les chiens ont-ils des sourcils ? ou Comment se fait-il que les grandes sauterelles sont jaunes et les petites vertes ? Aidé de son grand-père, personnage farfelu qui passe beaucoup de temps dans sa bibliothèque et surtout dans son laboratoire pour y faire des « découvertes », Calpurnia développe son esprit scientifique au grand dam de sa mère qui voudrait lui enseigner l’art de gérer une maison.

On comprendra tout de suite que Calpurnia veut plus tard non pas se marier et avoir des enfants mais aller à l’université. La relation avec son grand-père est très touchante, il permet à sa petite fille de s’imaginer femme libre et scientifique. Ce livre vous touchera, vous fera rire et donnera des ailes à toutes les filles !

à partir de 11 ans

 

« Tranquille comme Fossile » Natacha Andriamirado, illustré par Delphine Renon

tranquille-comme-fossile2Fossile le crocodile aime la tranquillité, être seul loin de tout bruit. Il a bien sûr des amis mais il craint de leur faire peur car c’est bien connu tous les crocodiles sont féroces. Même dans un livre ? Pour le savoir je vous invite à ouvrir cet album plein de jolis mots comme « volubile » ou « turlupine ». Un album dans lequel les enfants auront du plaisir à compter et surtout imaginer l’une ou l’autre fin… c’est selon !

à  partir de 3 ans

 

« Si tu veux voir une baleine » texte de Julie Fogliano, ill. de Erin E. Stead

si tu veux voirCet album commence ainsi :

Si tu veux voir une baleine

Tu as besoin d’une fenêtre

Et d’un océan

L’auteur propose au jeune enfant de nombreux conseils pour voir une baleine. Tout d’abord, il faudra qu’il s’arme de patience, qu’il ne perde pas son temps à regarder les roses, les voiliers ou bien les petites bêtes qui montent, qui montent…

 

 

Ce livre plein de poésie à la langue très rythmée se prête à une lecture à haute voix.

A partir de 4 ans

Quelques albums de la collection Paroles de conteurs que vous pouvez découvrir à la section jeunesse

Chrysopompe de Pompinasse par Alain Gausset

Chrysopompe>Un garçon et sa mère vivent dans une extrême pauvreté. Le garçon décide de partir à l’aventure pour tenter de ramener quelque chose. Sur son chemin, il surprend le diable en train de chanter…

>A partir de 8 ans

>Thème : ruse, diable, pauvreté


Diabou Ndao par Mamadou Diallo

Diabou ndao

>Conte sénégalais. Un lion s’approche d’un petit village africain : tous les habitants vont se cacher, tous sauf Diabou Ndao, une petite fille têtue et sans peur, qui préfère continuer à casser ses gnioules…
>Très amusant.
>Pour tous
>Thème : peur, ruse


La sorcière au nez de fer (+ cd audio) par Olivier Noack

sorciere nez fer>Conte d’origine hongroise. Un bûcheron pauvre part à la recherche de nourriture pour ses nombreux enfants. Il découvre de bonnes victuailles dans une maison mais celle-ci appartient à une sorcière…
>A partir de 8 ans
>Thème : ruse, faim, sorcière


Le schmat doudou / Muriel Bloch

Schmat doudou>Conte juif. Le grand-père de Joseph, tailleur, lui confectionne une couverture qui devient son doudou. Mais, au fil des années, la couverture s’use et la maman de Joseph la jette. Joseph la récupère, court chez son grand-père qui en fait une veste. Quand celle-ci sera à son tour abimée, il en fera une cravate et ainsi de suite.
>A partir de 8 ans
>Thème : transformation d’un objet (doudou)//enfant qui grandit
>Sélection Versele 2012 (3 chouettes)


Les poulets guerriers / Catherine Zarcate

Poulets guerriers>Dans un village d’Afrique, les poulets guerriers adolescents ont décidé de partir sur le chemin de la guerre (chasser le chat). Poussin veut les accompagner mais on se moque de lui : que pourrait faire une si petite chose face à un gros matou ? Mais Poussin tient bon…
>Amusant
>A partir de 8 ans
>Thème : ruse, « on a toujours besoin d’un plus petit que soi »…

Lutin veille, par Astrid Lindgren et Kitty Crowter

Lutin veilleUne petite ferme au milieu de la forêt, une nuit d’hiver, la neige a recouvert tout le paysage. Il fait très froid. Les habitants sont recroquevillés dans leurs maisons et ne laissent pas le feu s’éteindre.
Mais Lutin s’est levé, car toutes les nuits, il veille, tel un ange gardien, sur la ferme. Une lanterne à la main, Lutin fait le tour de tous les animaux et laisse les traces de ses petits pas dans la neige.
Il commence par les vaches dans l’étable puis rend visite à Brunte le cheval. Les moutons et les agneaux bêlent doucement quand il passe. Il réconforte les poules du poulailler puis termine par Karo, le chien, qui l’attend. Il leur parle – car eux le comprennent – et les rassure : oui, après l’hiver vient le printemps ! Comme le suggère la dernière page…
Il conclut sa visite par la chambre des enfants. Il aimerait tant leur parler, aussi, mais la nuit, ils dorment. Enfin lutin va se recoucher… avec le chat bien sûr !
Astrid Lindgren, grande dame de la littérature jeunesse, s’est inspiré d’un poème de Noël écrit par un auteur suédois. Elle nous parle dans sa langue que petits et grands comprennent, elle nous adresse un message d’espoir. Son texte coule comme un poème en prose accompagné par les paroles de Lutin qui sonnent comme des ritournelles. Tout est douceur et chaleur, tout est réconfort, aussi bien dans le texte que dans les illustrations. Kitty Crowther – faut-il le rappeler est une illustratrice belge qui a obtenu en 2010 le prix Astrid Lindgren pour l’ensemble de son oeuvre – a merveilleusement bien illustré cette histoire. Elle a été attentive à l’ambiance chaleureuse du texte et reste cohérente. En effet, avec ses dessins à l’encre et à l’aquarelle, Kitty Crowther nous suggère la neige et le froid rigoureux puis nous fait pénétrer dans des intérieurs feutrés aux couleurs chaudes. Tout cela – texte et illustrations – donne une histoire pleine d’émotions que l’on suggère à tous les enfants et tous les adultes de lire. Un véritable coup de coeur !

Lutin veille / Astrid Lindgren, ill. Kitty Crowther
Éditions Pastel – L’école des loisirs

Cet article a également été publié dans le Village mondial, n°46, édité par la Mission locale de Saint-Gilles.…

Une idée de lecture pour vos enfants !

safari dans le lavabo

«Safari dans le lavabo » de Guillaume Guéraud, illustré par Hélène Georges
Éditions du Rouergue
Quel enfant en se brossant les dents n’a-t-il pas imaginé une vie extraordinaire dans les tuyaux du lavabo ? Les enfants aiment à se créer leurs propres monstres et les canalisations sont un domaine qui inspire par leur mystère.
Guillaume Guéraud met en scène un petit garçon inventif qui transforme l’ennuyeux brossage des dents en véritable aventure. Il se demande d’où viennent les bruits qui courent dans les canalisations. Il y a, c’est sûr, un anaconda, un alligator et même un boa constricteur. Mais peut-être y a t-il même des antilopes, des rhinocéros et des girafes (pliées en quatre) ? Personne ne sait comment ils sont arrivés… De quoi se nourrissent-ils alors qu’ils sont herbivores ?
Guillaume Guéraud nous invite dans l’imaginaire de ce garçon qui mêle à ce safari des références de films, jeux vidéos ou mangas tels Mario le plombier ou King Kong.
Il s’agit aussi d’une ballade graphique où dès la couverture les tuyaux s’emmêlent et cachent des animaux. Hélène Georges répond au texte et peuple les sous-sols de la ville de créatures étranges. Elles semblent exploser dans l’obscurité des décors. Les associations de couleur sont très réussies. Les enfants s’amuseront à rechercher les détails foisonnant dans ce paysage urbain particulier.
Qui dira que se brosser les dents est un acte banal ?…

Les mots à l’endroit

adapté aux enfants dyslexiquesUn grand livre noir, une pastille bleue retient mon regard. Il y est indiqué « adapté aux enfants dyslexiques ». Curieuse, j’ouvre ce livre, le papier ivoire et mat est de belle qualité, le texte court, les illustrations très modernes tout en étant tendres. La taille des caractères et des interlignes ainsi que le choix de la police ont été étudié afin que le jeune lecteur ne confonde pas les lettres.

L’éditeur « Danger public » en créant la collection « Les mots à l’endroit » a voulu encourager la lecture des enfants dyslexiques et surtout favoriser la lecture-plaisir. Les textes sont conçus avec l’appui de logopèdes, de parents d’enfants dyslexiques et d’enseignants.

Vous trouverez dans notre bibliothèque deux titres de cette collection : « Mon père, chasseur de monstres » de Stéphane Sénégas et « L’enfant qui n’aimait pas les livres » du célèbre auteur français Martin Winckler aidé pour les illustrations du même Stéphane Sénégas.

téléchargement

J’ai quant à moi une préférence pour le premier titre : Noé Peurderien a peur d’aller dormir car il y a des monstres dans sa chambre mais comment le dire à son père quand on s’appelle Peurderien.

Mais ce papa trouvera la solution qui apaisera Noé.

 

 

Lenfant-qui-naimait-pas-les-livres« L’enfant qui n’aimait pas les livres » de Martin Wincler me laisse sceptique car évidemment il s’adresse aux enfants qui aiment lire. En effet, Jérôme préfère les jeux aux livres au grand dam de ses parents qui sont libraire et imprimeur. Mais un grand-père très malin va réussir à entraîner Jérôme vers le chemin des livres et des histoires.

Les enfants dyslexiques qui comme tous les autres enfants apprécient les histoires seront également tentés par les livres audio que la bibliothèque possède. Voici quelques titres : « Joker » ou « Lettres d’amour de 0 à 10 ans »de Susie Morgenstern, le magnifique « Léon » de l’américain Leon Walter Tillage qui raconte la difficulté d’être noir dans les USA dans les années cinquante.

Vous pouvez également visionner cet extrait à propos de cette collection ici :

Une autre collection intitulée « Délie mes mots » de l’éditeur Philippe Auzou, a pour objectif « d’aider les enfants en difficulté de lecture ou présentant des troubles dyslexiques et…. pour tous ceux qui apprennent à lire ! » . C’est ainsi que les mots difficiles à lire sont découpés en syllabe de couleur, un lexique en bas de page donne les définitions des mots difficiles à comprendre, les phrases sont courtes et imprimées sur fond beige.

Vous trouverez à la bibliothèque les titres suivants : « Malo et le baobab magique » de Audrey Jacqmin et « Victor et la fée Linotte » de Marie-Nuage Giudicelli.

Vous pouvez aussi consulter le site de cet éditeur :  http://www.lecture.auzou.com/

Le train, par Silvia Santirosi

couv. Le trainUne petite fille dont la mère vient de mourir raconte à son père le rêve récurrent qu’elle fait nuit après nuit : celui d’un train qui la laisse sur le quai, seule. L’auteur utilise la symbolique des rêves pour aborder la difficulté pour un enfant de continuer à vivre après la perte terrible d’un parent.
Son père va lui raconter une histoire pour l’aider à surmonter ses difficultés et son chagrin, celle d’un aveugle qui demande comment est la couleur blanche.
L’utilisation du conte comme méthode pédagogique est utilisée depuis la nuit des temps. Ici la question de la mort est abordée avec énormément de finesse par touches délicates : le pull de la maman disparue que la petite fille aime porter, l’étoile dans le ciel, le dialogue constant entre le papa et sa petite fille.
Les illustrations grisées faits de dessins aux crayons et de collages traduisent des émotions fortes telles que la peur ou la souffrance mais aussi l’amour.

Le train de Silvia Santirosi illustrations de Chiara Carrer
OQO Editions, 2012

Cet album sur le thème de la mort rejoint d’autres titres que la bibliothèque possède. Nous vous conseillons, entre-autres, les albums suivants : « Quand la mort est venue » de Jürg Schibiger ; « Dans le jardin, la libellule est morte » de Cheon Jeong-cheol, un magnifique album d’après un poème coréen; ou encore le très poétique «Il faut le dire aux abeilles » de Sylvie Neeman ; ou le plus humoristique « Mais pourquoi ??! l’histoire d’Elvis » de Peter Schössow.

Cet article a paru également dans le Village Mondial n°44

Madame le Lapin blanc, par Gilles Bachelet

lapin2 Vous connaissez bien sûr le Lapin blanc d’Alice au Pays des Merveilles. Vous savez, celui qui court partout, parce qu’il est en retard…

Mais vous ignorez sûrement qu’il est marié et père de famille.

Dans cet album, Gilles Bachelet donne la parole à Madame le Lapin blanc. Il faut dire qu’elle n’a pas la vie facile avec ses six enfants et ce bizarre chat transparent qu’ils viennent d’adopter. Sans parler de la drôle de jeune fille qui a débarqué à l’improviste et qui passe son temps à changer de taille.

Alors, pour fuir son quotidien monotone, elle se confie à son journal intime et se prend à rêver que son mari soit plus attentionné…

Vous passerez des heures à regarder ce magnifique album dont les illustrations fourmillent de détails amusants et de clins d’oeil à l’œuvre de Lewis Caroll.

A partir de 7 ans et au-delà.

Madame le Lapin Blanc, texte et illustrations de Gilles Bachelet, éditions du Seuil, 2012