Prix de la Maison du Livre : Sandy Pouvreau

PRIX DE L’ENGAGEMENT

Native de la Rochelle, j’ai quitté l’Atlantique pour Bruxelles il y a 20 ans. Educatrice spécialisée, j’ai exercé pendant une quinzaine d’années auprès d’un public d’enfants en situation de handicap. Aujourd’hui, je suis formatrice auprès d’étudiant.e.s qui désirent entrer dans cette profession. En pensant à mon rapport à l’écriture, je dirais qu’il est intimement lié à mon goût pour la lecture. J’aime plonger dans les ambiances lexicales, l’imaginaire, le fictionnel, les vécus. Ma nouvelle « En voie d’extinction » s’est construite assez naturellement lorsque j’ai lu la thématique du concours. Très vite des idées en rapport avec la situation que nous vivions et que je pouvais ressentir sont apparues : naufrage humain, perte de repères, solitude, détresse, invisibilité, voix réprimées. Le personnage de June incarne toutes ces fragilités générées et exacerbées par les tragédies humaines et sanitaires.

Finalement, « En voie d’extinction » aurait très bien pu s’intituler…… « En voix d’extinction ».

 

Ecoutez la nouvelle « En voie d’extinction » lue par Louise Manteau et Frédéric Lubansu :

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Prix de la Biblio : Charles Louis

 

Tout petit, Charles Louis a attrapé le virus de l’écriture. Une graphomanie intime, presque honteuse, dans une famille où les mots étaient le plus souvent dits haut et fort mais les émotions tues, les sentiments enfouis. Il a rencontré la poésie, le théâtre, et a vécu, un temps, l’aventure du métier de comédien. Chaque instant de pause dans ce monde ultra-rapide, hyper connecté, il le met à profit pour écrire des poèmes, des nouvelles.
Alors, le temps de ce premier confinement a été prolifique pour lui, en émotions, en textes, en histoires à imaginer et à raconter.
Alex the snake est né pendant cette période. Un homme laissé seul s’éveille aux émotions grâce à des mots, des pensées écrites qui sont glissées sous sa porte chaque jour. La chute semble douloureuse mais sur ce palier, Alex peut choisir le sens qu’il donnera à sa vie d’après.

Ce nouveau confinement permettra peut-être aux gens de faire le bon choix pour le deuxième essai d’un monde d’après.

 

 

 

Ecoutez la nouvelle « Alex the snake » lue par Louise Manteau et Frédéric Lubansu

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Grand prix du concours de nouvelles : Luc Lecerf

PRIX DE L’ECHEVINAT DE LA CULTURE

Ingénieur Aéronautique, et passionné de littérature, Luc Lecerf a 41 ans. Il habite près d’Aix-en-Provence, est marié et père de deux garçons de 1 an et 3 ans.

Très tôt, mon besoin d’écrire s’est exprimé à travers la rédaction de textes et de nouvelles.  Depuis 6 ans, je suis membre d’un atelier d’écriture très actif à Aix-en-Provence, Le Studio des Mots. Je participe régulièrement à des concours de nouvelles, avec plusieurs prix gagnés à Genève, Fréjus, et aujourd’hui chez vous. L’un de mes projets reste l’écriture d’un grand roman, actuellement en cours de rédaction. Je suis à la recherche d’une maison d’éditions, et preneur de tous les conseils des membres du jury pour en trouver une.

En écrivant « La longue nuit de Gao Ming », impossible de ne pas penser à la vie post-confinement, dans nos sociétés où chacun de nous est concerné. Ce phénomène a touché nos vies et nous touche encore. A la vue de l’écroulement des économies en Europe, là où la communication est plutôt transparente sur le sujet, j’ai voulu réfléchir au traitement de l’épidémie dans des pays moins démocratiques, qui refusent de voir leur économie s’écrouler. Les conséquences au niveau des populations m’intéressent. Des histoires d’hommes, de femmes, d’enfants, aux prises avec l’oppression de gouvernants prêts à tout pour sauver la toute-puissance de leur nation. Je ne cite jamais le pays où se déroule la nouvelle, foyer de l’épidémie, pays que je connais bien au demeurant, pour y avoir passé presqu’une année pour mon travail. Magnifique pays à la population si accueillante. J’ai pensé à eux en écrivant ce texte, pour traduire leurs souffrances au quotidien face au virus. Pour que l’on n’oublie personne. Surtout ceux dont la voix est un murmure.

Ecoutez la nouvelle « La longue nuit de Gao Ming » lue par Louise Manteau et Frédéric Lubansu :…

Parcours d’artistes 2020

Cette année c’est Benoit Feroumont, l’auteur de la série « Le Royaume » qui nous a fait l’honneur (avec l’aide précieuse de sa fille Juliette) de réaliser une fresque spécialement conçue pour l’espace BD de la section jeunesse.

A cette occasion il fera une séance de dédicaces le samedi 26 septembre de 12h à 16h

Durant les deux week-ends du parcours d’artistes (26-27 septembre et 3-4 octobre) la section jeunesse sera ouverte de 14h à 19h.

A vos agendas !…

Nouvelles du club de lecture : suite mais pas fin

Sylvie nous donne de ses nouvelles depuis Dunquerque où elle peut enfin faire de grandes balades à vélo, elle nous propose ce livre qui nous apprend tellement sur les oiseaux.

Romy, une longue nuit de silence - S.Briand - Librairie ...

« Comment tel titre pourrait nous laisser de bois ? Une telle invitation à détenir quelque savoir quand à la marche du monde ? Il en est bien question ici …

En ces temps de confinement « rien de tel que de se pencher sur la migration des oiseaux pour voyager d’un bout à l’autre de la terre sans bouger de chez soi ! »
Au fil des chapitres, Grégoire Loïs nous fait part d’anecdotes concernant son expérience d’ornithologue, relatant sa rencontre avec tel ou tel autre oiseau. Puis en illustrant son propos avec les images du film Jurassic Park, l’auteur nous démontre comment les oiseaux sont les seuls descendants encore vivants des dinosaures !  Poumons et plumes seraient un héritage des dinosaures…
Ensuite il nous entretient du chant des oiseaux, des différentes fonctions de leurs vocalises : des lamentations du Plongeon imbrin ou des courlis cendrés aux chants des merles, tous chantent l’amour !
Il nous informe – hélas – du brutal déclin de dizaines d’espèces d’oiseaux, celle – entre autres – des hirondelles rustiques, déclin sans doute irréversible… En Europe, l’industrialisation est responsable de la disparition de près d’un demi-milliard d’oiseaux, soit un sur quatre en trente ans !

Un livre nécessaire ! Bonne lecture ! »

ce livre est-il disponible ?

 

Saliha nous livre, ici, l’une de ses dernières lectures :

Amazon.fr - La dame en blanc - Wilkie Collins - Livres

Ce classique de la littérature du XIXe siècle est tellement captivant que vous ne pourrez pas vous arracher à sa lecture. William Wilkie Collins est considéré comme un précurseur, le père du roman policier anglais. Dans La dame en blanc l’auteur va s’emparer d’un événement vécu : un jour en se promenant, il fait la rencontre d’une femme habillée de blanc qui lui demande de l’aider, il s’avère qu’elle est séquestrée par son mari. De cette incident, Wilkie Collins va faire un roman haletant où les intrigues vous tiennent suspendu·e·s. Histoire d’amour impossible, héritage détourné, femmes séquestrées, personnages malfaisants, coups de théâtre à répétition… tout pour faire un roman captivant !

ce livre est-il disponible ?

La bonne idée du jour #34 : les albums de Jon Klassen en théâtre de marionnettes

A la Biblio, nous sommes fans des albums de Jon Klassen. Pendant le confinement, le Little Angel Theatre adapte sa ‹‹ trilogie des chapeaux ›› en théâtre de marionnettes de manière ingénieuse, amusante, et pleine de tension.

C’est en anglais, mais l’histoire est plutôt facile à comprendre. Pourquoi ne pas profiter de notre service de takeaway pour emprunter les éditions françaises (clic) disponibles à la Biblio ?

Je veux mon chapeau (clic)

Ce n’est pas mon chapeau (clic)

On a trouvé un chapeau sera disponible le dimanche 24 mai, et les vidéos resteront en ligne jusqu’au 7 juin.

Nouvelles du club de lecture en temps de confinement : suite mais pas fin

Le poète belge, Serge Meurant nous a, quelquefois, rejoint à l’une ou l’autre rencontre. Il nous explique sur son site : www.sergemeurant.be

« La poésie est ma colonne vertébrale. Elle est mon souffle et ma raison d’exister. »  Il nous offre ces quelques poèmes écrits en gage d’amitié. Nous en avons choisi, avec beaucoup de difficultés, trois d’entre eux. Les voici…

Carnet 24 mars 2020

Je te téléphone longtemps
mais tu ne comprends
ni ne parle aucune langue

j’avais fait le vœu de vivre
en compagnie des  bêtes muettes
mais il me faut aujourd’hui

t’amener à rire
et t’étreindre par-delà
la distance aride.

…encore un autre :

Sur l’établi
le peu qu’elle laissa,
son profil derrière la vitre,
l’index se taisant
sur les lèvres.

…et puis un troisième :

Je  regardais à travers la vitre
les minuscules nouveaux-nés
dans les couveuses scellées

je vous vois aujourd’hui
échoués sur le ventre
dans les nasses noires du virus

je vous veille épouvanté
silencieux
comme au dernier jour.…

Nouvelles du club de lecture en temps de confinement : suite et pas fin

Voici ce que partage avec nous Jack :

Un libro al día: Pierre Assouline: Sigmaringen

« L’auteur nous raconte l’arrivée, en 1944,  dans un village allemand, à Sigmaringen,  des membres du gouvernement de Vichy avec à sa tête le maréchal Pétain, des miliciens et l’écrivain Céline… Certains rêvent de légitimé, d’autres d effacer un passé trouble ou d’assouvir encore leurs ambitions. Julius Stein, majordome du château nous donne a voir cette impensable déroute.
Écriture superbe, récit fluide, prenant, féroce et tendre…et surtout un récit « vu du bas » tout comme un autre roman du même auteur Lutetia  qui raconte un autre épisode de cette guerre : l’occupation par les nazis du célèbre hôtel parisien, Lutetia,  et l’accueil du retour des prisonniers français, vu aussi par l’œil du bas du « butler ».
J’en profite pour remercier Danièle qui m a fait connaître ce livre et son auteur.
Voici mes dernières lectures que je pourrais intituler « l’amour au temps du corona »
Un clin d’œil littéraire au roman de G. Garcia Marquez…ici pas question de désir pour de belles femmes avec des fleurs rouges dans les cheveux…mais de seules rencontres tactiles qu’on peut toujours se permettre…les LIVRES, oui des vrais en papier, ceux que l’on se promet de lire depuis des années de PAL (Pile A Lire), avec des variantes telles que PAR (Pile A Relire) souvent classées tout en haut, sur la dernière planche de nos bibliothèques…c’est le moment de retrouver ces compagnons de jeunesse dont quelques belges : Suzanne Lilar, Françoise Mallet-Jorsi, Marie Gevers, Marguerite Yourcenar… A ce propos,  je viens de voir, dans l’émission » Tout le baz’Art « ,un petit film récent d une réalisatrice belge, Françoise Levue, Zenon l’ insoumis autour du héros de l’Oeuvre au noir et du film qu André Delvaux en a tiré. C’est une méditation très poétique interprétée par Johan Leysen, immense acteur flamand et Marie-Christine Barrault. »
Suite très bientôt

Nouvelles du Club de lecture en temps de confinement : il y eut un début…

La Biblio propose depuis de longues années un club de lecture intitulé Je dis livres ! qui se réunit un jeudi par mois à 15h30.
Ne pouvant plus nous réunir, nous avons, tout de même, décidé entre membres passionnés de continuer le lien et partager nos lectures par courriels interposés.

Voici le témoignage de Sylvie, elle vit entre Bruxelles et Dunkerque où elle se trouve actuellement. Elle est à l’initiative de ces échanges :

LITTÉRATURE: L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de ...

« J’avais emporté ce livre à l’issue de notre dernière rencontre car Jack l’ayant présenté et Saliha déjà lu, elles avaient exprimé des ressentis différents quant au personnage principal. J’étais curieuse de savoir quel serait le mien et il s’avère qu’il ne m’émeut pas autant que toi Saliha… Après Underground, que j’avais voulu lire sachant que Jean-Claude le présenterait, c’est le second livre que je lis et un 3e Chronique de l’oiseau à ressort m’attend dans ma pile à lire ! Qui l’a déjà lu ?
Mon compagnon Thierry, votre compatriote, est confiné chez moi à Dunkerque depuis le 12 mars. Je serai heureuse le jour où nous pourrons revenir chez lui à Saint-Gilles ! Et alors de vous revoir ! »
 

Suite très bientôt !

 


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La bonne idée du jour #6 : Wajdi Mouawad, journal

Wajdi Mouawad est selon, un très grand homme de théâtre, il est le directeur du Théâtre national de la Colline, dramaturge, metteur en scène incontournable, un très grand cinéaste – visionnez Incendieset également un très grand auteur. Lisez, relisez ses livres dont le surprenant Anima.

Anima - Wadji Mouawad - HighDownTown

Tous les jours depuis le 17 mars, il nous donne à écouter son journal de confinement. Pendant plus d’une dizaine de minutes, conteur enchanteur, il nous chuchote, à l’oreille des phrases qui semblent être destinées à nous seul·e·s…

C’est par ici ! (clic)

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