Voici un récit étrange lumineux, et pourtant d’une poésie âpre et juste qui pointe au cœur en nous mettant, nous lecteurs, dans la position d’un sniper au regard immobile et enlévé (au sens de rapté) par ce qu’il regarde. Il s’agit d’un duel dur entre l’homme et l’animal. Alpiniste amoureux de la montagne, De Lucca nous emmène en solitude et en silence. Et cependant pas une lourdeur, pas un faux pas ni un bruit qui résonnerait comme une obscénité. C’est du cousu main avec comme matière première un Chamois magnifique qui voit sa suprématie menacée en face d’un braconnier qui sait lui aussi que le temps joue contre lui. Face à ces puissances brutes il y a une paire d’ailes, tatouage léger, « plume ajoutée au poids des ans ».
Bernard Pivot écrit à propos de ce livre, dans le Journal du dimanche du 14 mai 2011 : » Le poids du papillon, d’Erri De Luca, pèse peu dans la main et beaucoup dans le cœur et la mémoire » *
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