Les années avec Laura Diaz, par Carlos Fuentes

Auteur mexicain, politiquement engagé à gauche, Carlos Fuentes est une des figures de proue de la littérature latino-américaine. Il a écrit une cinquantaine d’ouvrages et publié en 1999 « Les années avec Laura Diaz », qui pourrait avoir pour sous-titre : « une femme libre dans un siècle de feu ».

Outre l’histoire passablement mouvementée du Mexique où les révolutions se succèdent dans le sang, l’auteur brosse et analyse les grandes étapes historiques du XXème siècle : l’Allemagne nazie, l’Espagne franquiste, l’URSS sous Staline, la période maccarthyste aux USA…

Sur cette toile de fond se déroule une saga familiale autour de Laura Diaz, qui nest pas campée en héroïne mais plutôt en femme qui se cherche, se construit, évolue au fil de relations passionnées avec son demi-frère, assassiné à 20 ans, son mari leader ouvrier, ses deux fils, le muraliste Diego Riveira et sa femme, Frida Kahlo, puis ses amants -, ce qui la rend dautant plus attachante.

C’est vers la fin de sa vie, alors qu’elle se retrouve seule, qu’elle trouve sa voie artistique dans la photographie.

Un ouvrage généreux et foisonnant (plus de 600 p.), qu’on ne peut plus lâcher, et une très belle écriture.

Article rédigé par Marie-Françoise Dujeux, lectrice…

Moi j’trouve ça drôle! Et vous ?

Nous avons choisi de vous présenter une sélection de livres légers comme une invitation à rire ou à sourire. Car comme le disent nos collègues libraires : « il n’existe pas une libraire – à fortiori une bibliothèque – qui ne soit régulièrement confrontée à cette demande :

« J’aimerai que vous me conseilliez un livre drôle parce que, voyez-vous, tous ces livres sur les malheurs des gens, je n’en peux plus. J’ai besoin d’un truc qui me remonte ! »

Alors nous avons sorti de nos riches rayons quelques perles légères qui ne demandent qu’à vous faire du bien…

Et si le cœur vous en dit, faites-nous  partager vos éclats de rire nichés dans les pages de vos livres préférés…

Retrouvez la liste sur le lien dans nos bibliographies si jamais un coups de blues vous saisi 🙂…

Les Ignorants, par Etienne Davodeau

Étienne Davodeau est auteur des bandes dessinées.  Il ne connaît rien au monde du vin.

Richard Leroy est vigneron.  Il ne connaît rien à la bande dessinée.

L’histoire commence par la proposition d’Etienne à Richard.  Il l’initiera à son métier de vigneron et en échange Étienne lui fera découvrir son métier d’auteur et la bande dessinée.

Voici nos deux compères au travail : tailler les vignes, rencontrer un fabricant de futs, goûter des vins, pulvériser de la bouillie bordelaise, vendanger, goûter des vins ; et puis aussi visiter une imprimerie, goûter des vins, aller au festival d’Angoulême, lire des BD, rencontrer des auteurs de bandes dessinées, goûter des vins…

Ces deux-là, bien qu’exerçants des métiers très différents sont unis par l’amour du travail bien fait :

« Étienne : Dessins, couleurs, j’ai tout fait avec mes petites mains…  C’est pas que j’en sois très fier, mais c’est mon travail.  Eux sont les premières personnes à intervenir dessus… et leur intervention est définitive…  C’est pour ça que je tiens à signer moi-même le bon à tirer.

Richard : Je comprends ça très bien…  On veut tout faire pour garder absolument la main sur son travail le plus longtemps possible…

Étienne : … Mais en même temps laisser une vraie place au hasard, à l’imprévu…

Richard : … A la nature.

Étienne : Ouais : savoir exactement ce qu’on veut, mais laisser faire les choses.

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Les Ignorants, par Étienne Davodeau.  Éditions Futuropolis

Marie et les choses de la vie par Tine Mortier et Kaatje Vermeire

Marie et Mamie aiment se balancer au cerisier et dévorer des histoires, des friandises et des gâteaux.  Mamie perd un peu la raison,  Marie seule la comprend… Je ne vais pas vous raconter la suite, vous avez sans doute compris car le titre en dit long….

Le texte m’a fait verser une larme et les illustrations m’ont complètement envoûtée : crayon,  collages,  cachets,  impressions, textures en tous genres.

Au fil des pages se baladent des écureuils, des fleurs, des cerises et des gâteaux.

 A chaque page,  on découvre un autre tableau. Qu’est-ce que c’est triste… mais qu’est-ce que c’est beau !…

Au coeur de l’Institut des Filles de Marie

Eliot, Charly et Léo sont confrontés à une énigme qui permettra  à leur chat Simba de retrouver sa forme originelle de petit garçon.  Pour y arriver, ils doivent être aidés par des élèves plus courageux que les autres.  C’est ainsi qu’ils pénètrent dans l’Institut des Filles de Marie à Saint-Gilles et que le surveillant leur conseille de se mettre en rapport avec la classe de 1e S.  Commence alors pour la bande de jeunes adolescents une aventure qui les mènera de la porte de Hal à l’Abbaye de Stavelot en passant par la Maison communale de Saint-Gilles et … le snack du quartier.

Ce livre est le fruit d’un atelier d’écriture mené avec deux classes de l’Institut des Filles de Marie avec l’association Graines d’écrivains.…

« The Fantastic Flying Books of Mr. Morris Lessmore », par William Joyce et Brandon Oldenburg

Une fois n’est pas coutume, nous vous présentons ici un court métrage d’animation.

Celui-ci a reçu l’oscar du meilleur court métrage animé 2012 et  raconte la vie d’un homme passionné de littérature, qui, après avoir été emporté par une tornade… Nous n’en dirons pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte.

Découvrez sans plus attendre ce petit bijou d’animation qui saura vous émouvoir et vous émerveiller.

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=Adzywe9xeIU?rel=0&w=640&h=360]…

« Art ludique », par Jean-Samuel Kriegk et Jean-Jacques Launier

À notre époque, l’on peut affirmer sans crainte que la bande dessinée, les mangas, le cinéma, le cinéma d’animation et les jeux vidéo sont entrés dans la culture de notre temps.

L’émergence de ces médias est relativement récente en comparaison avec d’autres, plus anciens, tels que les livres.

Ceux-ci ont un point en commun en adéquation avec les époques dans lesquelles ils sont nés et cohabitent. C’est l’image.

Art ludique vous propose de faire un voyage dans le monde de l’illustration de ces domaines et de découvrir quels sont les créateurs qui se cachent derrière des personnages tels que Mario, Rayman, Zelda, Blacksad, Totoro ou Solid Snake.

Il y est également question de l’histoire de ce courant artistique qui prend de plus en plus d’ampleur et qui est promis à un bel avenir.

Dès lors, devenez incollable sur le sujet avec cet ouvrage que vous propose la bibliothèque.

Kriegk, Jean-Samuel ; Launier, Jean-Jacques. Art ludique. Sonatine, 2011.…

« Ma mère dormait sur de la dynamite » le 22 mai 2012 à 18h30

Une rencontre amicale est organisée conjointement par  La Maison du Livre et la bibliothèque à l’occasion de la sortie du livre « Ma mère dormait sur de la dynamite » écrit par Ignace Lapiower. Il s’agira d’une conversation entre l’auteur et Françoise Lalande autour de ce témoignage d’un jeune juif engagé au sein des Partisans armés de Belgique durant la seconde guerre mondiale.

Ignace Lapiower nous présente un témoignage lucide et rare sur ce qu’était la vie quotidienne d’un résistant à Bruxelles, occupé à faire le coup de poing contre les rexistes ou engagé dans l’exécution de collabos notoires, et dans la même journée en recherche d’un logement décent pourvu d’une simple paillasse pour dormir. Une vie pauvre, dangereuse mais évoquée avec un modestie qui tranche avec les actes héroïques et courageux du narrateur et des ses compagnons de lutte. C’est un récit très bien écrit, sans temps morts, sur un mode proche : comme si chaque bref chapitre de déroulait en direct devant nous, scène après scène enchaînée. Une fois le livre en main impossible de le lâcher…

« Ma mère dormait sur de la dynamite : modestes mémoires d’un Juif partisan armé»  de Ignace Lapiower édité aux Editions du Cerisier et  « Nous veillerons ensemble sur le sommeil des hommes » édité aux Editions Luce Wilquin de Françoise Lalande sont disponibles à la bibliothèque communale.…

L’envers des couleurs, par Didier Mounié et Rémi Saillard

Jules est daltonien et cela lui cause quelques petits soucis dans la vie de tous les jours. De plus, sa différence stimule les mauvaises langues qui trouvent que si le monde va de travers c’est à cause des personnes qui voient à l’envers.

Un jour, un homme aux belles paroles promet à ces exclus, que sont les daltoniens, d’aller dans un pays fait sur mesure pour ceux-ci : la Daltonie.

Arrivés dans ce nouveau pays, Jules et ses compagnons se rendent compte qu’on leur a menti. La Daltonie est dépourvue de couleurs et ils sont exploités pour assouvir le désir de pouvoir et de colonisation du beau parleur qui veut repeindre le monde en kaki.

Voilà un album aux thèmes forts, la déportation, la guerre, la différence, le daltonisme…, qui les aborde d’une façon tout à fait originale et ce par le biais des couleurs et de la perception de celles-ci.

Métaphore des horreurs du passé, cette histoire s’ouvre, à la fin, sur une touche d’espoir coloré.

Mounié, Didier ; Saillard, Rémi.  L’envers des couleurs. Le vengeur masqué, 2011…